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Guide audio gratuit: Une promenade dans le centre historique de Brême

Two women look at the audio guide on Bremen's market square with headphones in their ears.
Découvrez la ville hanséatique en toute autonomie grâce à notre audioguide gratuit!

© WFB / Jonas Ginter

Découvrez la riche histoire de Brême grâce à notre audioguide! Explorez la ville à votre rythme grâce à cette visite autoguidée. Plongez dans des lieux et des histoires fascinantes en suivant l'itinéraire, qui dure environ 1,5 à 2 heures. Commencez votre voyage dès maintenant!

Vous trouverez une carte au bas de cette page.

Étape 1: Bienvenue à Brême

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Étape 1: Localisation

Vous pouvez commencer l'audioguide où vous le souhaitez. Cependant, il serait pratique de commencer près de la place du marché. 

Durée de l'audio: 02:42 min

Télécharger le fichier audio de la étape 1 ici.

Étape 1: bienvenue à Brême

Bonjour. Bienvenue à Brême, la ville hanséatique sur la Weser, vieille de plus de 1200 ans. Brême regorge d’histoire et de récits, de centres scientifiques fascinants et d’offres culturelles variées.

Nous sommes ravis de t’accueillir dans notre ville riche en traditions et ouverte sur le monde.

Au cours de notre promenade audio dans la vieille ville historique de Brême, tu vas suivre la Nagelroute. Tu reconnaîtras le parcours aux clous métalliques de couleur argentée et bronze qui jalonnent les pavés. En chemin, tu découvriras quelques-unes des curiosités de la ville et tu profiteras de conseils concernant d’autres attractions et activités.

Commençons notre visite par quelques détails sur la ville de Brême :

Les deux villes sœurs de Brême et Bremerhaven, située à 60 kilomètres au nord de Brême, forment ensemble le plus petit Land allemand, lequel porte également le nom de Brême. Brême se distingue par son attachement aux traditions et son ouverture sur le monde. La cité marchande regorge de trésors historiques, et pas seulement autour de la place du marché. Mais Brême est aussi une grande ville moderne au charme inimitable. La science et la culture y sont mis à l’honneur avec les centres scientifiques et les musées tels que l’Universum Bremen ou le botanika. La riche vie culturelle de cette ville hanséatique à l’originalité légendaire a elle aussi de quoi séduire tous les publics : le Theater Bremen, la shakespeare company, le Metropoltheater ou encore les nombreux musées dont le Überseemuseum (musée d’outre-mer), la Kunsthalle ou le Weserburg, l’un des premiers musées allemands de collectionneurs d’art moderne. Brême a par ailleurs été désignée « City of Literature » par l’UNESCO en 2023.

Parmi les principaux pôles d’activité de Brême figurent l’industrie automobile, l’aérotechnique et l’aérospatiale, la logistique, l’électrotechnique et la construction mécanique, ainsi que l’industrie alimentaire et des denrées d’agrément.

En 2024, Brême est la onzième plus grande ville d’Allemagne et compte environ 570 000 habitantes et habitants. Elle s’étend sur environ 38 kilomètres le long des deux rives de la Weser et atteint 16 kilomètres à son point le plus large. De toutes les grandes villes allemandes, Brême a donc la densité de population la plus faible.

Notre visite débute sur la place du marché,devant la Deutsches Haus, également appelée Beck’s am Markt. Rends-toi là-bas et plonge-toi dans l’histoire de Brême à l’étape suivante.

Étape 2: L'histoire de Brême

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Étape 2: Localisation

Tu te trouves sur la place du marché, devant Beck’s am Markt (ou la Deutsches Haus).

Durée de l'audio: 03:17 min

Télécharger le fichier audio de la étape 2 ici.

Étape 2: l’histoire de Brême

Brême est mentionnée pour la première fois dans un document officiel en l’an 782 après J.-C., mais la naissance de la ville est également associée à une légende. On raconte ainsi que des pêcheurs apatrides à la recherche d’un abri tombèrent sur une mère poule avec ses poussins sur une dune de la Weser. Ils se dirent qu’un endroit où les poules se plaisaient ne pouvait être trop hostile et décidèrent de s’y établir avec leurs familles. À en croire la légende, il s’agit donc des premières Brêmoises et des premiers Brêmois. Si tu regardes bien, tu retrouveras la poule sur la façade de l’hôtel de ville.

L’histoire de Brême est celle d’une quête d’indépendance :

En 787, sous Charlemagne, la ville devient un évêché. Environ deux cents ans plus tard, l’empereur Otto Ier lui accorde les droits de marché, ce qui permet au commerce urbain de se développer. La cité marchande devient une ville. Dans le but de consolider son commerce, Brême rejoint la ligue hanséatique en 1358, une puissante confédération de villes, qui s’étendait des Flandres à la région de la mer Baltique. C’est avec l’octroi de la « liberté d’empire » dans le diplôme de Linz en 1646 que l’indépendance de la ville est finalement garantie par le droit de l’État. Brême est dorénavant une ville libre d’Empire.
À la dissolution du Saint Empire romain germanique en 1806, Brême acquiert le statut d’État libre indépendant et souverain et adopte dès lors le nom de ville libre hanséatique de Brême. Mais dès 1810, suite aux conquêtes de Napoléon, la ville est reprise par l’Empire français et devient le chef-lieu du département des Bouches-du-Weser. Cinq ans plus tard seulement et grâce aux efforts de Johann Smidt lors du Congrès de Vienne, la ville hanséatique rejoint la Confédération germanique en tant que membre souverain. Et au cours du même siècle, Brême devient un État fédéral avec la création de l’Empire allemand en 1871. En 1934 cependant, sous le régime national-socialiste, la ville perd son statut de Land et est placée, avec Oldenbourg, sous l’autorité d’un gouverneur du Reich. Lors des bombardements aériens de la Seconde Guerre mondiale, environ 62 % de la ville sont détruits. Après l’occupation par les Alliés en 1945, la ville hanséatique est refondée en 1947 et forme avec Bremerhaven un Land indépendant.

Tu te trouves devant la « Deutsches Haus ». On la reconnaît à l’inscription que l’on peut traduire par : « Souviens-toi des frères qui portent le destin de notre séparation ». Ces mots de Wilhelm Kaisen ornent la façade du bâtiment depuis 1955 et évoquent la division de l’Allemagne. Le « Rathscafé », construit à partir de fragments d’anciennes maisons de la vieille ville et détruites pendant la guerre, a été reconstruit en 1951. Les reliefs de grès thématisent la destruction et la reconstruction.

Rends-toi maintenant au centre de la place du marché de manière à bien voir la croix hanséatique sur le pavé.

Étape 3: la place du marché

A view of the Roland statue, on the slightly illuminated market square at dusk.

Étape 3: Localisation 

Tu te trouves au centre de la place du marché et tu regardes la croix hanséatique sur le pavé.

Durée de l'audio: 03:16 min

Télécharger le fichier audio de la étape 3 ici..

Étape 3: la place du marché

Aussi appelée « gute Stube », littéralement « le salon », la place du marché constitue le cœur de la ville. D’après la légende, c’est ici que Brême a été fondée. De nombreux fragments de l’histoire de Brême se trouvent autour de la place du marché.

Lieu de commerce au début du Moyen Âge, la place du marché s’est développée pour devenir l’œuvre d’art urbanistique qu’elle est aujourd’hui. Elle a toujours été un lieu populaire. On s’y réunissait pour s’indigner, pour négocier et pour se défendre. Jusqu’au XVIIIe siècle, une grande partie de la vie publique se déroulait sur cette place : le prévôt de la ville, une sorte de superviseur et d’administrateur, y tenait son tribunal sous les arcades ; les décisions et les lois du tribunal du conseil et même les condamnations à mort étaient lues depuis le balcon de l’hôtel de ville. Les grandes victoires ont également été célébrées sur la place du marché, que ce soit la fin de la guerre de Trente Ans, la victoire sur Napoléon ou la reconquête de la liberté de la ville en 1814. Aujourd’hui encore, c’est sur cette place que les supporters fêtent les victoires de leur club de football, le Werder Bremen.

Tu vois le motif incrusté au milieu des pavés de la place du marché ? La croix hanséatique figure au centre d’une roue à dix rayons. C’est la Hanse qui l’a offerte à la ville pour la remercier de sa participation aux guerres de libération contre Napoléon. Si tu ne parviens pas à repérer la croix, elle est probablement cachée par les préparatifs d’une manifestation.

Réputée pour être l’une des plus belles places d’Europe, la place du marché est un véritable pôle d’attraction et un lieu de rencontre incontournable. Par beau temps, tu peux t’installer confortablement avec une délicieuse part de gâteau à l’extérieur des cafés adjacents et observer l’animation ambiante. Mais il se peut aussi que la fête batte son plein à l’occasion du festival des arts de la rue La Strada, du marché de Noël, du petit Freimarkt ou de la Musikfest (fête de la musique) qui fait briller la place du marché de mille feux.

Regarde maintenant les bâtiments à côté de Beck’s am Markt. Prête une attention particulière au bâtiment d’angle à gauche et à la pharmacie voisine. Après avoir été détruites pendant la Seconde Guerre mondiale, ces maisons ont été transformées et reconstruites. Derrière la façade rococo de la bâtisse extérieure se cache un bâtiment moderne qui a été habillé en 1958 avec les murs d’une maison bourgeoise des rives de la Weser. L’histoire de la façade de la pharmacie Rathsapotheke est elle aussi intéressante. En effet, sa somptueuse décoration néo-renaissance est le résultat d’un concours visant à embellir l’image de la ville au XIXe siècle.

Tourne maintenant ton regard vers la droite, en direction du nord-est. Derrière les rails du tram s’élève le plus grand joyau de la place du marché : le superbe hôtel de ville, vieux de plus de 600 ans ! La prochaine étape t’en apprendra plus sur ce somptueux monument.

Étape 4: l’hôtel de ville

Bremen's town hall with three flags.

Étape 4: Localisation

Tu te trouves au centre de la place du marché, face à l’hôtel de ville.

Durée de l'audio: 03:56 min

Téléchargez le fichier audio de la étape 4 ici.

Étape 4: l’hôtel de ville

Comptant parmi les plus beaux d’Allemagne, l’ensemble formé par l’ancien et le nouvel hôtel de ville est inscrit depuis 2004, avec la statue de Roland située en face, au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO.

Ce bâtiment remarquable, qui date de la fin du Moyen Âge, symbolise la liberté urbaine de la ville-république. L’UNESCO, dans sa note justificative, déclare que l’hôtel de ville et la statue de Roland à Brême « constituent des témoignages exceptionnels de l’autonomie civique et de la souveraineté qui caractérisèrent le Saint Empire romain germanique ». La façade exceptionnelle elle aussi. est explicitement mise en avant dans l’exposé des motifs.

Construit dans le style gothique entre 1405 et 1410 comme salle de marché et de conseil, l’hôtel de ville est le bâtiment le plus important de Brême. L’édifice gothique n’a toutefois son aspect actuel que depuis 1612. Cette année-là, le maître d’œuvre brêmois Lüder von Bentheim dote l’hôtel de ville d’une façade ornementée, dans le style appelé Renaissance de la Weser, sur le modèle néerlandais.

Les huit sculptures monumentales de la façade du marché méritent une attention particulière. Observe les personnages plus grands que nature. À gauche, tu reconnais l’empereur et, à côté, les sept princes électeurs. Ils illustrent la revendication de Brême à la liberté d’empire et donc l’indépendance de la ville vis-à-vis de l’Église.

Et que renferme l’intérieur de l’hôtel de ville ? Les deux étages de l’ancien bâtiment se composent chacun d’une grande salle, la « salle basse » et la « salle haute ». Autrefois, c’est dans la salle haute de l’hôtel de ville que le conseil de la ville se réunissait, prenait des décisions, faisait sa politique et rendait justice aux citoyennes et aux citoyens. La salle haute, avec sa somptueuse « Güldenkammer » (ou salle d’or), est aujourd’hui utilisée à des fins de représentation. Elle est richement décorée de peintures murales, de portiques ornementaux et de sculptures sur bois. Cette salle est considérée comme la plus belle salle de fête de Brême. En 1905, le peintre Heinrich Vogeler, originaire de Worpswede, a décoré la Güldenkammer dans le style Art nouveau en utilisant divers motifs naturels.

La salle basse, l’un des plus beaux édifices profanes allemands de l’époque gothique, est restée presque intacte : la salle à trois arcades est dotée d’un portail gothique ouvragé à l’est et à l’ouest et est soutenue par des piliers octogonaux en chêne. Elle était autrefois utilisée pour des marchés ou des représentations théâtrales ; aujourd’hui, elle accueille des expositions temporaires.

Plus tard, en te dirigeant vers la cathédrale, tu pourras admirer le nouvel hôtel de ville au dos de l’ancien bâtiment. Au début du XXe siècle, l’architecte Gabriel von Seidl a construit le nouvel hôtel de ville sous forme d’extension harmonieuse de l’ancien bâtiment dans le style néo-Renaissance. Dans le nouvel hôtel de ville, on peut par exemple admirer la Gobelinzimmer, ou chambre des Gobelins, qui doit son nom à une grande tapisserie française du XVIIe siècle et qui était à l’origine destinée à devenir la chambre du maire. Aujourd’hui, la pièce fait office de petite salle de réception et des conseils et accueille également les mariages civils.

L’hôtel de ville abrite aussi les bureaux du ou de la maire de Brême. La personne qui occupe cette fonction est toujours ministre-président ou ministre-présidente du Land. Le gouvernement du Land de Brême se réunit chaque semaine dans la salle du Sénat de l’hôtel de ville.

Si tu souhaites en savoir plus sur l’hôtel de ville, n’hésite pas à suivre une visite guidée du bâtiment.

Dirige-toi maintenant vers la statue de Roland et lance le fichier audio de l’étape suivante.

Étape 5: la statue de Roland

Bremer Roland on the Market Square

Étape 5: Localisation

Tu te trouves sur la place du marché et tu regardes la statue de Roland.

Durée de l'audio: 05:45 min

Télécharger le fichier audio de la étape 5 ici.

Étape 5: la statue de Roland

La justice et l’indépendance de la ville : rien n’incarne mieux les aspirations de Brême que la statue de Roland. Cet emblème est considéré comme l’une des plus anciennes statues d’Allemagne encore en place. En Europe, il y avait au total 55 statues de Roland, dont 20 ont été conservées. La statue du Roland de Brême n’est certes pas la seule, mais elle est la plus ancienne, la plus représentative, la plus célèbre et, avec ses 5,5 mètres, la plus grande des statues allemandes. Si l’on inclut le socle et le baldaquin, il mesure même 10,21 mètres. Lui aussi est inscrit au patrimoine culturel de l’UNESCO.

Mais qui était Roland, au juste ? On ne sait que peu de choses sur ce personnage historique. Lcependant, la légende de Roland, dont les origines littéraires remontent à l’ancien poème français « La Chanson de Roland » de l’an 1100 lui est attruibuée. La statue de Brême symbolise avant tout le lien entre Roland et Charlemagne et donc dans la mise en avant du rpofane en opposition à la religion.

Le Conseil de Brême fait construire la statue de Roland en 1404 en pierre calcaire, après que des mercenaires de l’archevêque avaient brûlé la première statue de Roland en 1366, qui était alors en bois. Il souligne ainsi le droit des patriciens de Brême à gouverner la ville.

Regarde maintenant le Roland de plus près. Le jeune chevalier est vêtu à la mode des années 1400 : un pourpoint de cuir serré sur une cotte de mailles, une lourde ceinture à maillons, des genoux cuirassés, des jambes gainées et de longs cheveux ondulés. Il porte un écusson représentant l’aigle impériale à deux têtes. Ici figure, traduite, l’inscription : « Je vous annonce la liberté que Charles et bien d’autres princes pardieu ontdonné à cette ville. Que Dieu en soit remercié, tel est mon conseil. » L’épée nue dans la main de Roland symbolise le droit. Ses longs cheveux sont la marque d’un homme libre, mais surtout d’un chevalier, et donc de l’idéal de l’époque.

Le Roland sourit fièrement en direction de la cathédrale, siège officiel de l’archevêque qui, à l’époque, revendiquait une domination séculière sur Brême. On raconte que son regard défiant voulait signaler à l’archevêque que les Brêmoises et Brêmois ne se laissaient désormais plus commander. En effet, à en croire l’inscription sur son bouclier, l’empereur Charlemagne leur avait déjà garanti la liberté. Cette interprétation semble plausible mais ne correspond pas forcément aux faits historiques.

Une autre théorie suggère que le Roland regarde en direction de Hambourg pour accueillir les commerçantes et commerçants venant de la ville hanséatique avec la liberté d’empire et le droit de marché.

D’ailleurs, le Roland avait aussi une utilité pratique : la distance entre les genoux pointus de la statue est d’environ 55 centimètres. Cela correspond à la mesure de longueur historique de la coudée de Brême. La distance entre les genoux aurait servi autrefois à prendre la mesure du tissu.

As-tu déjà repéré le petit bonhomme entre les pieds de Roland ? Il est, lui aussi, associé à une légende : la comtesse Emma von Lesum, connue pour sa piété et sa charité, voulait offrir un pâturage aux habitantes et aux habitants de Brême. Comme mesure, elle choisit la surface dont un homme pouvait faire le tour en une heure. Le duc Benno, son beau-frère et héritier, dans l’espoir de ne perdre que peu de terrain, sélectionna pour la marche de jaugeage un homme sans jambes. Contre toute attente, ce mendiant que tu vois aux pieds du Roland contourna un vaste territoire : la Bürgerweide. En 1866, la partie nord de cette prairie devint le Bürgerpark, devenu aujourd’hui une oasis de verdure et de détente. Comme il s’agit de l’un des rares jardins artistiques du XIXe siècle presque entièrement conservé, il est considéré comme l’un des parcs paysagers les plus importants d’Allemagne.

Une clôture a été mise en place pour éviter que le Roland ne soit endommagé. Emmuré, il a même survécu aux bombes de la Seconde Guerre mondiale. On murmure que les Brêmoises et les Brêmeois stockent également un substitut dans la cave de l’hôtel de ville, au cas où… Seul le maire est supposé connaître la cachette du « Roland de secours ». À toi de décider si c’est vrai…

Le remplacement de la tête de la statue, en 1983, constitue une intervention majeure dans l’histoire de cet emblème de Brême. Cette décision a été prise en raison de la pollution atmosphérique qui avait considérablement endommagé la statue. Tu peux admirer la tête originale au Focke-Museum.

Depuis toujours, le Roland est le saint patron et l’emblème de Brême. La légende dit que la ville ne tombera pas tant que le Roland sera debout.

Si tu te retournes, un bâtiment étrangement moderne se dresse devant toi : la Haus der Bremischen Bürgerschaft. Avant d’en apprendre plus sur le Parlement à la prochaine étape, rends-toi brièvement au Bremer Loch, une plaque d’égout posée sur la place du marché. Il se trouve à gauche de la Haus der Bürgerschaft. Si tu laisses tomber une pièce dans la fente, tu entendras les musiciens de la ville de Brême ! L’argent est reversé à l’association Wilhelm Kaisen Bürgerhilfe. Un peu après le Bremer Loch, en direction de la cathédrale, tu peux aussi observer et toucher une maquette en bronze de la vieille ville de Brême. Les lieux et les bâtiments y sont notamment indiqués en braille.

Pour la prochaine étape, cherche un endroit sur la place du marché avec vue sur la Haus der Bürgerschaft.

Étape 6: le parlement de Brême

Building of the Bremer Bürgerschaft

Étape 6: Localisation

Tu te trouves sur la place du marché devant la façade de la Bürgerschaft.

Durée de l'audio: 02:09 min

Téléchargez le fichier audio de la étape 6 ici.

Étape 6: le parlement de Brême

La Haus der Bürgerschaft : le parlement du Land de Brême – la Bürgerschaft – et le conseil municipal de la ville siègent dans le bâtiment du parlement devant toi. Les réunions de la Bürgerschaft rassemblent des députés de Brême et de Bremerhaven. La Haus der Bürgerschaft est également la résidence officielle de la première autorité du Land : le président ou la présidente de la Bürgerschaft. Des débats y ont lieu, des majorités y sont défendues, des propositions y sont faites et des lois y sont adoptées.

Mais l’extérieur du bâtiment, classé monument historique, a également de quoi attirer l’attention : une architecture moderne au coeur de monuments historiques. Achevé en 1966 par l’architecte de renommée internationale Vassili Luckhardt, il a été très controversé à l’époque de sa construction. L’utilisation à grande échelle de verre, d’aluminium et de briques sombres, dans le style des années 1960, fait de ce parlement de verre un pendant respectueux de l’hôtel de ville. Le sculpteur berlinois Bernhard Heiliger a fourni les reliefs des fenêtres en fonte d’aluminium. Il a en outre conçu les ornements en bronze des côtés extérieurs vitrés.

Ala Bourse occupait cet endroit avant que la Haus der Bürgerschaft n’y soit construite. Cette première fut fortement endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale et démolie par la suite. La cage d’escalier semi-circulaire de ce bâtiment de représentation se trouve encore derrière la Haus der Bürgerschaft.

Le jardin de sculptures fait également partie de la Bürgerschaft. Aux heures d’ouverture, tu peux y admirer six œuvres de Gerhard Marcks. L’entrée se trouve sur le côté du marché, à droite de la Bürgerschaft.

Avant de poursuivre la visite, tu vas découvrir un dernier bâtiment historique important sur la place du marché. Tu le trouveras de l’autre côté de l’hôtel de ville, à droite de l’entrée de la Böttcherstraße. Place-toi devant ce bâtiment avant de lancer la prochaine étape.

Étape 7: le Schütting

View of the Schütting on Bremen's market square.

Étape 7: Localisation

Tu te trouves sur la place du marché, devant le Schütting.

Durée de l'audio: 02:45 min

Télécharger le fichier audio de la étape 7 ici.

Étape 7: le Schütting

Tu fais maintenant directement face au bâtiment appelé le Schütting, qui est aujourd’hui le siège de la Chambre de commerce. Mais que signifie Schütting, au juste ? Il existe plusieurs théories à ce sujet. L’une d’entre elles voit l’origine du mot dans le norvégien « skotting », qui désigne les bâtiments destinés aux réunions. Johann Heinrich Dreyer, ancien maire de Lübeck, l’a fait dériver du verbe « schütten » (verser), car les fonds financiers des commerçantes et commerçants sont « versés en commun ». La dernière variante fait dériver le mot de « Schossen », qui désignait le fait de lever des impôts.

Quelle que soit la signification du nom Schütting, le bâtiment a été construit entre 1537 et 1538 comme maison de guilde pour la classe marchande de Brême par le maître d’œuvre anversois Johann den Buschener. Dans le style des bâtiments Renaissance des Flandres, il offre un pendant somptueux à l’hôtel de ville et souligne la position et la prospérité des commerçantes et commerçants de Brême.

Le pignon ouest de style gothique tardif a été conservé dans sa forme d’origine. Le pignon est, en revanche, est un très bel exemple de la première Renaissance à Brême. La façade du marché que tu vois a été refaite en 1594 et intègre des éléments de la Renaissance de la Weser. Par la suite, des modifications ont été apportées à plusieurs reprises, comme par exemple le somptueux portail néo-baroque avec escalier extérieur qui n’a été ajouté qu’au XIXe siècle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Schütting a brûlé en laissant les murs extérieurs intacts. Il a ensuite été reconstruit à l’intérieur des anciens murs et rouvert en 1951.

Au-dessus du portail, tu peux lire la célèbre phrase du maire de Brême, écrivain et journaliste Otto Gildemeister : « Buten un binnen / Wagen un winnen ». La traduction littérale est : « Dehors et dedans – Oser et gagner ». Cela désigne l’audace, le risque et le profit du commerce brêmois dans le pays, « binnen » et outre-mer, « buten ». Au-dessus des fenêtres inférieures, tu peux voir les armoiries des villes hanséatiques de Hambourg et Lübeck et des comptoirs hanséatiques de Bergen, Bruges, Londres et Novgorod.

Il est intéressant de savoir, surtout pour les fans de café, que le premier café de l’espace germanophone a ouvert ses portes au Schütting en 1673.

Suis maintenant la Nagelroute sue le côté gauche du Schütting et marche jusqu’à l’entrée de la Böttcherstraße avec vue sur le relief doré.

Étape 8: la Böttcherstraße

A glance into to the historic street "Böttcherstraße" in Bremen

Étape 8: Localisation

Tu te trouves devant le relief doré à l’entrée de la Böttcherstraße.

Durée de l'audio: 06:54 min

Téléchargez le fichier audio de la étape 8 ici.

Étape 8: la Böttcherstraße

La « grand-rue secrète » de Brême, longue de 108 mètres, était autrefois la ruelle des tonnelières et des fabricants de barriques. Au Moyen Âge, elle constituait un axe important entre la place du marché et la Weser. Lorsque le port et toutes les entreprises de sous-traitance ont été déplacés au milieu du XIXe siècle, la Böttcherstraße a commencé à décliner.

Le fabricant de café Ludwig Roselius a fait reconstruire la ruelle de 1922 à 1931 et l’a transformée en une œuvre d’art globale. À travers cette nouvelle construction, il voulait illustrer une renaissance culturelle de l’Allemagne après la défaite de la Première Guerre mondiale. Le lien entre tradition et modernité occupait une place centrale dans ce projet.

Tu vois le relief doré au-dessus de l’entrée de la Böttcherstraße ? L’œuvre d’art « Der Lichtbringer », ou « Le porteur de lumière », du sculpteur originaire de Worpswede, Bernhard Hoetger, n’a été installée qu’en 1936. Comme la rue et son architecture, surtout le relief abstrait en briques au-dessus de l’entrée qui n’est plus visible aujourd’hui, étaient critiqués par les nationaux-socialistes, cette œuvre fut une tentative de conciliation. Ce qui pourrait être interprété à première vue comme un combat entre l’archange Michael et le dragon de l’enfer présente également des parallèles avec la légende des Nibelungen et à l’époque nazie, l’œuvre fut interprétée comme une métaphore du Führer. Il convient donc de la considérer d’un œil critique – elle fait, aujourd’hui encore, régulièrement l’objet de discussions.

Avant de continuer, dirige ton regard en haut à droite du bâtiment ! En haut du fronton, tu peux voir les statues de grès des sieben Faulen, « les sept paresseux ». Ce sont les personnages d’une légende connue de l’écrivain Friedrich Wagenfeld, originaire de Brême. D’après celle-ci, il y avait autrefois à Brême sept frères qui étaient si paresseux qu’ils ne voulaient pas aller chercher de l’eau dans la Weser. Ils ont donc construit un puits et installé des canalisations. Comme ils n’avaient pas non plus envie de sortir les charrettes de la boue ou d’aller dans la forêt pour ramasser du bois, ils ont pavé des routes et planté des arbres. Paresse ou innovation ? C’est à toi de décider.

Continue à marcher dans la rue jusqu’à ce que tu voies le Paula Modersohn-Becker Museum sur ta gauche.

C’est l’un des premiers musées au monde à être consacré à l’œuvre d’une artiste féminine. Des tableaux de toutes les phases de création de la peintre allemande sans doute la plus célèbre témoignent de son statut exceptionnel de pionnière de la peinture moderne des années 1900.

Fais quelques pas de plus dans la Böttcherstraße et entre dans la cour située à gauche.

Tu te trouves maintenant dans la Handwerkerhof. Celle-ci est ornée de deux autres œuvres d’art de Hoetger : un buste de Ludwig Roselius, marchand de café à Brême et inventeur du premier café décaféiné, « Kaffee HAG », ainsi qu’une fontaine des « Sieben Faulen », également thématisés ici. Sur la fontaine, tu peux aussi retrouver les musiciens de Brême. Exceptionnellement, les animaux ne se trouvent pas ici en formation empilée, mais marchent les uns derrière les autres sur leur chemin vers Brême. Il se peut que tous les animaux ne soient pas présents. Malheureusement, ils sont souvent pris à tort pour des objets souvenirs.

Maintenant, ressors de la cour et poursuis l’itinéraire jusqu’à l’office du tourisme de Brême.

Est-ce que tu entends un carillon ? Alors, tu as de la chance : depuis 1934, 30 cloches en porcelaine de Meissen font résonner une mélodie plusieurs fois par jour sur la place entre les pignons. Tu trouveras les horaires exacts sur le panneau d’information de la maison du Carillon. De même, tu verras sur la tour voisine, dix panneaux de bois sculptés et peints par Hoetger relatant des histoires de traversées de l’Atlantique. Des personnalités telles que Leif Eriksson, Christophe Colomb, le comte Zeppelin ou l’équipage du « Bremen », premier avion à avoir traversé l’Atlantique d’est en ouest sans escale y sont représentées. Tu peux d’ailleurs admirer l’appareil original de type Junkers W33 à l’aéroport de Brême.

Au rez-de-chaussée de la maison du Carillon se trouvent l’office du tourisme et le centre d’information de Brême. Le personnel se fera un plaisir de répondre à tes questions concernant ton séjour dans la ville. Poursuis ta visite et avance dans la Böttcherstraße jusqu’aux aquariums sur ta droite.

À l’occasion du réaménagement de la rue, chacune des sept maisons a reçu son propre nom. Les principaux architectes étaient Alfred Runge, Eduard Scotland et Bernhard Hoetger. Ce dernier a conçu l’architecture traditionnelle en briques du passage avec des éléments Art nouveau et Art déco. Il a créé la maison Paula-Modersohn-Becker et la maison Atlantis, qui abrite aujourd’hui l’hôtel RadissonBlu et l’impressionnante salle bleue et blanche Himmelssaal. En face se trouve la maison Robinson Crusoé dont le nom est inspiré du héros de roman de Daniel Defoe. En effet, dans l’histoire, ce dernier est le fils d’un commerçant de Brême – preuve de l’attachement de l’écrivain anglais à la ville.

Très endommagées pendant la Seconde Guerre mondiale, les façades de la Böttcherstraße avaient déjà été en grande partie reconstruites avant 1954 grâce à des fonds du groupe Kaffee-HAG. Dans les années 1970, la structure des bâtiments s’est à nouveau détériorée. La banque Sparkasse Bremen entreprit donc d’acheter la Böttcherstraße en 1988 et lança des travaux de rénovation pour restituer à la rue son état d’origine d’avant-guerre. Les travaux furent achevés en 1999. Depuis 2003, la Böttcherstraße appartient à la fondation Bremer Sparer-Dank, qui préserve et promeut aujourd’hui encore l’idée initiale : l’association de l’art et de l’artisanat.

De nos jours, la Böttcherstraße et son architecture inhabituelle forment un petit paradis de l’artisanat composé de petites boutiques, de restaurants, de musées et d’ateliers. Les collections d’art de la Böttcherstraße comprennent le Museum im Roselius-Haus ainsi que le Paula Modersohn-Becker Museum et constituent le point culminant architectural et culturel du passage.

Suis le balisage du passage souterrain jusqu’à la promenade au bord de la Weser. Attention aux cyclistes. Une fois sur place, tu verras un embarcadère appelé le Martinianleger. Dirige-toi vers les bancs sur la droite.

Étape 9: le Martinianleger et l’église Saint-Martin

Schlachte Embankment

Étape 9: Localisation

Tu te trouves sur la promenade Schlachte au bord de la Weser, près du Martinianleger.

Durée de l'audio: 01:51 min

Téléchargez le fichier audio de la étape 9 ici.

Étape 9: le Martinianleger et l’église Saint-Martin

Le Martinianleger, situé en dessous de l’église Saint-Martin, est l’embarcadère des bateaux de passagers et d’excursion sur la promenade Schlachte. De là, tu peux faire connaissance avec l’identité maritime de Brême, par exemple en faisant un tour de la Weser et du port à bord de bateaux historiques ou modernes. Tu peux même aller jusqu’à Vegesack, ou plus en aval encore, jusqu’à Bremerhaven. La ville sœur de Brême n’est qu’à 60 kilomètres.

Retourne-toi. Face à la Weser se dresse l’église protestante historique Saint-Martin, qui a donné son nom à l’embarcadère. C’est la plus petite, la plus récente et la plus pittoresque des quatre églises paroissiales de l’ancien Brême. Elle a été construite vers 1229, d’abord comme basilique à trois nefs. Au XIVe siècle, on l’a agrandie pour en faire une église-halle.

Environ deux siècles plus tard, on y ajoutait un presbytère : le Neanderhaus. Celui-ci a été nommé d’après Joachim Neander, qui a vécu dans cette maison et écrit le cantique mondialement connu « Lobe den Herren ». C’est d’ailleurs Neander, dont la vallée porte le nom, qui a donné son nom à l’homme préhistorique qui y a été découvert plus tard.

L’édifice en briques de style gothique tardif a été massivement détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, mais il a été reconstruit par la suite.

Fais une petite pause au bord de la Weser. N’hésite pas à t’asseoir sur un banc. Savoure l’ambiance maritime de Brême, ville marchande portuaire riche en traditions ! À la prochaine étape, nous te parlerons de la vie au bord du fleuve et de la promenade Schlachte, au bord de la Weser.

Étape 10: la Schlachte

A building in front of a flag, the surrounding area is full of trees.

Étape 10: Localisation

Tu te trouves sur la promenade Schlachte, au bord de la Weser.

Durée de l'audio: 06:18 min

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Étape 10: la Schlachte

C’est ici que s’étend la promenade brêmoise le long de la Weser : la Schlachte. Mais que signifie exactement Schlachte ? Ce nom a-t-il un rapport avec le verbe allemand « schlachten », « abattre » ? Non, le terme vient du bas allemand « slait », qui signifie « battre » et qui renvoie au fait que des pieux ont été plantés ici pour consolider la rive. La première mention de la Schlachte remonte à l’année 1250. Déjà à l’époque, la rive de la Weser était fortifiée à cet endroit par des piliers et des entrelacs.

On suppose que la Schlachte constituait le principal port de Brême dès l’an 1200 environ. Toutefois, en raison de l’ensablement naturel de la Weser et du tirant d’eau plus important des bateaux, les plus grands exemplaires ne pouvaient plus accéder à la Schlachte dès le XVIe siècle. Le Conseil de Brême a donc décidé de construire une alternative au nord de la ville. Le port de Vegesack, achevé en 1623 par le maître d’œuvre Jacob Clausen, était l’un des premiers ports maritimes artificiels sur le sol allemand. Il a connu des heures de gloire jusqu’environ 1820 où l’ensablement a également empêché les grands bateaux d’arriver jusqu’à Vegesack. Il fallait donc à nouveau construire un autre port. En 1827, le maire de l’époque, Johann Smidt, a acheté un terrain en Basse-Saxe pour y construire un port à l’embouchure de la Weser. Un port maritime très prometteur s’y est développé : l’actuelle ville de Bremerhaven. Smidt a ainsi permis à Brême d’avoir un accès libre à la mer.

Autrefois, de petites rues – appelées « Schlachtpforten » – menaient de la vieille ville à Schlachte. En effet, la Schlachte se trouvait à l’extérieur des murs de la ville et n’était accessible que par ces passages. Les Schlachtpforten subsistent encore aujourd’hui comme éléments de noms de rues.

À l’occasion de l’Expo 2000, autour du thème « Homme – Nature – Technique », on a entrepris de transformer et de réaménager la Schlachte. Les Brêmoises et les Brêmois ont ainsi pu redécouvrir leur « ville au bord du fleuve ». Aujourd’hui, c’est sur la Schlachte que bat le pouls de la ville. Pour regarder les bateaux, flâner, se régaler ou faire la fête : les terrasses et les Biergärten des restaurants internationaux variés permettent de profiter de la vue sur l’eau et sur les bateaux historiques et modernes, surtout par beau temps.

As-tu déjà remarqué les bateaux le long de la Schlachte ? Juste à côté du trois-mâts « Admiral Nelson », un restaurant rustique spécialisé dans les crêpes et aux allures de bateau pirate qui jette l’ancre juste en face de l’église Saint-Martin, se trouve l’« Alexander von Humboldt », connu dans le monde entier grâce à la publicité de la marque Beck’s. Il s’agit d’un bateau de plaisance qui a été construit en 1960. Ses voiles vertes emblématiques sont le symbole de la brasserie brêmoise depuis de nombreuses années. Tu te souviens peut-être encore de la chanson « Sail away », par la voix rauque de Joe Cocker ? Depuis lors, le navire a trouvé son port d’attache définitif à Brême et fait office de bateau-restaurant et de bateau-hôtel.

Il se passe toujours quelque chose sur la Schlachte. Pendant la saison estivale, tu peux chiner des trésors au Kajenmarkt, profiter des concerts et te restaurer à différents stands culinaires. Et durant la période de l’avent, la magie de la Schlachte te ravira avec son marché de Noël médiéval.

Remonte un peu la rivière sur la gauche. En montant l’escalier après le pont, tu passes devant le « mémorial en souvenir de la spoliation massive des juifs européens par le régime nazi et de la participation des entreprises, des autorités et des citoyens de Brême » ou mémorial de l’« aryanisation ». À travers une fenêtre, tu peux voir des meubles en ombre chinoise. Ceux-ci rappellent l’action « M » des nazis, qui a consisté à confisquer les meubles des appartements des juives et juifs qui avaient fui ou avaient été déportés.

Passe ensuite devant le bateau-théâtre et les arcades. En raison de leur importance historique, ces dernières font l’objet d’une rénovation depuis 2020. Les travaux ont mis au jour des fortifications médiévales et du début de l’époque moderne sur les rives et des fouilles archéologiques ont commencé à cet endroit. Parmi les objets découverts, on trouve des symboles médiévaux de pèlerinage, des morceaux de balances, des fragments de poteries importées, des pièces d’argent, des sceaux, des poignards, des hameçons et une nasse. Ces découvertes sont notamment utilisées pour la recherche historique. Les arcades elles-mêmes sont classées monument historique et datent probablement du XVIIe siècle. Elles ont revêtu leur aspect actuel en 1913 et constituent un vestige de l’embarcadère fluvial du centre-ville à l’époque impériale.

De l’autre côté de la Weser, tu peux voir le bâtiment de la Deutsche Gesellschaft zur Rettung Schiffbrüchiger, la société allemande de sauvetage des naufragés, abrégée DGzRS, dont le siège est ici à Brême. La DGzRS a été fondée en 1865, elle est financée par des dons et coordonne depuis cet endroit les sauvetages en mer du Nord et en mer Baltique.

Juste à côté se trouve ce que l’on appelle la umgedrehte Kommode, ou « commode renversée ». Tu la reconnais à sa forme caractéristique avec ses petites tourelles. Le château d’eau historique, vieux de plus de 100 ans, permettait autrefois d’assurer la pression d’eau nécessaire à Brême.

Continue à suivre le marquage sur le pavé. Tu vas maintenant laisser la Weser derrière toi. Traverse le passage souterrain et monte les escaliers à droite. Longe maintenant la route un petit moment. Puis, tourne à gauche dans la rue « Hinter der Holzpforte ». Passe devant la statue du célèbre Brêmeois Heini Holtenbeen et emprunte la ruelle entre la Komödie Bremen et le Teestübchen jusqu’à arriver sur une place étroite.

Étape 11: le Schnoor

People stroll through the Schnoor in the evening.

Étape 11: Localisation

Tu te trouves sur la place Wüstestätte.

Durée de l'audio: 05:03 min

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Étape 11: le Schnoor

Tu es maintenant arrivé dans le plus ancien quartier conservé de Brême, le Schnoor. Ce quartier a été le premier grand ensemble en Allemagne à être désigné monument historique à protéger en 1959.

La place sur laquelle tu te trouves actuellement est appelée « Wüstestätte », ce qui signifie » lieu de désolation ». Elle commémore la destruction de cette zone à la suite d’un incendie au XVIIe siècle.

Sur ta gauche, la Bremer Geschichtenhaus n’attend que toi. Tu pourras y découvrir l’histoire de notre ville hanséatique à travers tous tes sens ; des actrices et acteurs déguisés en célébrités historiques de Brême sauront te faire voyager dans le temps. Cette expérience n’est toutefois proposée qu’en allemand.

Si tu continues à suivre l’itinéraire dans la ruelle étroite, tu verras sur ta droite, au numéro 5, la Hochzeitshaus, la maison de mariage. Au Moyen Âge, les couples venus de la campagne à Brême n’étaient autorisés à se marier dans la cathédrale municipale que s’ils pouvaient justifier d’un domicile dans la ville. Des maisons de mariage ont été créées à cet effet. La maison verte à colombages renoue avec cette tradition et compte, avec ses 43 mètres carrés au total, parmi les hôtels les plus petits du monde.

D’ailleurs, même si tu n’as pas l’intention de te marier, tu peux réserver la confortable maison de mariage pour deux personnes au maximum. Tu pourras t’y détendre sur trois petits étages comprenant un bain à remous privé et un lit à baldaquin sous les combles.

Continue à suivre l’étroite ruelle et tourne à gauche dans la rue « Schnoor ». Continue à écouter en suivant le marquage jusqu’à une petite place.

Observe tranquillement les lieux et laisse-toi imprégner par l’ambiance pittoresque. Cette rue a donné son nom au plus petit quartier de Brême. Mais que veut dire « Schnoor » ? Regarde bien les maisons. Cet assemblage te rappelle quelque chose ? Schnoor signifie « Schnur », « ficelle » en bas allemand. En effet, ici, les petites maisons des XVe et XVIe siècles, restaurées avec soin, sont serrées les unes contre les autres comme des perles sur un fil. Elles suivent le cours de l’ancien bras secondaire de la Weser, appelé Balge.

Tu te trouves maintenant sur une petite place. Le Stavendamm doit son nom à des bains publics médiévaux. La fontaine au centre, tout particulièrement, rappelle les maisons de bain. On ne faisait toutefois pas que s’y laver : en effet, hommes et femmes l’utilisaient vraisemblablement aussi comme « lieu de débauche ».

Passe maintenant devant la Hartke Haus et continue jusqu’à la prochaine rue. Reste ici pour le moment. La plus belle vue est de l’autre côté de la rue. Fais attention à la circulation en traversant.

Dans la Kolpingstraße, sur la droite, tu vois un complexe de bâtiments orange relativement récent : le Birgittenkloster, qui abrite une maison d’hôtes, une zone de cloître et une chapelle. Construit entre 2001 et 2002, il est le premier nouveau monastère à Brême depuis le Moyen Âge et se compose de trois corps de bâtiments reliés entre eux.

Suis maintenant l’itinéraire le long de la rue « Lange Wieren » et arrête-toi au niveau de l’église sur ta gauche.

Il s’agit de l’église Saint-Jean, construite par les franciscains au XIVe siècle. C’est la seule église catholique du centre de Brême, à laquelle appartient également une école privée. Brême est une ville de tradition protestante. Note la sobriété de la conception et les deux tours d’angle de l’église qui s’élèvent au lieu d’un clocher voyant. À l’origine, cette église était un monastère de l’ordre franciscain. Après plusieurs changements de fonction, elle abrite à nouveau une église catholique depuis 1823. Si tu trouves le temps de visiter l’intérieur de l’église-halle gothique, tu y observeras également une conception moderne et sobre.

Tu vas maintenant quitter le Schnoor. Pour cela, suis le balisage et prends les escaliers. Il existe aussi une alternative si tu préfères éviter les escaliers. Le long de cette route se trouve également le monument aux victimes des protestations de novembre 1938. Pour l’atteindre, reviens sur tes pas dans la rue « Lange Wieren », puis tourne à gauche dans la rue « Am Landherrnamt ». Tu trouveras le mémorial au croisement de la Dechanatstraße. Ensuite, tourne à gauche pour revenir à la Nagelroute.

Tu arriveras ensuite au carrefour de tramways Domsheide. Traverse prudemment la route et les rails. Fais attention au trafic. Suis l’itinéraire en direction du restaurant fast-food. Dès que tu tournes à l’angle, tu peux voir la cathédrale. Traverse prudemment les voies de tramway.

Une fois que tu as atteint la cathédrale, cherche un endroit bien placé devant les marches. Ici aussi, fais attention aux cyclistes.

Étape 12: la cathédrale Saint-Pierre

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Étape 12: Localisation

Tu te trouves devant la cathédrale.

Durée de l'audio: 04:51 min

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Étape 12: la cathédrale Saint-Pierre

1200 ans d’histoire sont concentrés dans la magnifique cathédrale Saint-Pierre que tu as devant toi. C’est ici – sur la plus haute élévation naturelle d’un cordon de dunes, à environ dix mètres au-dessus du « zéro normal » – que se trouve le lieu de fondation de l’évêché de Brême.

À présent, observe les personnages sur la façade du bâtiment : au centre, tu trouveras l’empereur Charlemagne tenant une maquette de la cathédrale. À sa droite, tu vois celui qui a donné son nom à la cathédrale et qui en est le patron : l’apôtre Saint-Pierre. Il détient la clé du royaume des cieux. Cette dernière est d’ailleurs l’élément principal des armoiries de Brême.

La cathédrale n’a pas toujours ressemblé à ce que tu vois maintenant. En 789, c’est une église en bois qui a été construite ici. Elle a été remplacée en l’an 805 par un bâtiment en pierre. Après plusieurs destructions et reconstructions, une cathédrale romane a été bâtie au XIe siècle : une basilique à piliers à trois nefs avec deux cryptes, structure de base de la construction actuelle.

Regarde maintenant les imposantes tours de 98 mètres de haut. Tu peux d’ailleurs gravir les 265 marches de la tour sud moyennant un petit prix d’entrée. La façade de la deuxième tour n’a été construite qu’au XIIIe siècle. Le bâtiment avait ainsi acquis son caractère gothique primitif. C’est vers 1500 que la cathédrale a finalement été transformée en une église de style gothique tardif avec une voûte réticulée filigrane.

Mais comment la cathédrale est-elle devenue protestante ? Le premier sermon de la Réforme a été prononcé à Brême en 1522. Seulement trois ans plus tard, les messes catholiques étaient interdites à Brême.

En 1648, après la guerre de Trente Ans, la Suède protestante a annexé l’archevêché de Brême, et c’est ainsi que la cathédrale et l’ancienne enceinte sont devenues suédoises, puis hanovriennes. Ce n’est qu’en 1803 que le territoire de la cathédrale est revenu à la ville de Brême.

Pendant presque tout le XIXe siècle, le bâtiment a été laissé à l’abandon. La tour sud s’était effondrée en 1638. Pendant environ 250 ans, la cathédrale n’a donc eu qu’une seule tour. Ce n’est que vers 1888 que commença une vaste restauration, à la fois embellissante et altérant l’histoire, selon les idées du maître d’œuvre de la cathédrale, Max Salzmann. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la cathédrale a été peu touchée par les bombes. Elle était déjà restaurée en 1950.

Dans les années 1970, les travaux d’installation d’un chauffage au sol ont permis de mettre au jour de nombreuses tombes d’archevêques et de faire d’autres découvertes d’importance. Le musée de la cathédrale présente les trouvailles restaurées, telles que des objets d’autel, des écrits sacrés, des sculptures en pierre, des textiles et des peintures murales.

Tu as peut-être déjà entendu parler des règles de savoir-vivre de Knigge. Elles remontent au Baron von Knigge, écrivain devenu célèbre pour son livre « Über den Umgang mit Menschen“, ce qui signifie « Sur les relations humaines ». Celui-ci repose à l’intérieur de la nef de l’église.

Dans un bâtiment annexe de la cathédrale de Brême se trouve également la cave de plomb, dans laquelle tu peux observer de plus près huit corps momifiés et des reliques provenant du cloître de la cathédrale. Tu peux accéder à la cave de plomb par le « jardin biblique », une cour intérieure végétalisée sur le côté droit de la cathédrale. Là aussi, une visite s’impose, surtout si tu t’intéresses aux plantes. Si tu veux faire une pause, tu y trouveras aussi un petit café.

À gauche de la cathédrale, difficile de ne pas remarquer le monument équestre du chancelier Otto von Bismarck, aujourd’hui critiqué : il s’agit d’une œuvre du célèbre sculpteur Adolf von Hildebrand. Bismarck a été élu citoyen d’honneur de Brême dès l’année de la fondation de l’Empire en 1871 et est immortalisé dans une pose équestre. Cette représentation constitue une exception. En effet, les statues équestres étaient depuis toujours réservées aux souverains.

Continue à suivre le marquage. Longe les arcades de la mairie et tourne à droite. Tu te diriges maintenant vers un monument très connu, la dernière curiosité dont nous aimerions te parler. Tu ne les verras peut-être pas au premier coup d’œil, car une petite foule est souvent rassemblée ici.

Étape 13: les musiciens de Brême

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Étape 13: Localisation

Tu te trouves entre l’hôtel de ville et l’église Notre-Dame et tu fais face à la statue des musiciens de Brême.

Durée de l'audio: 03:59 min

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Étape 13: les musiciens de Brême

Un symbole de la ville très prisé des touristes pour les photos : les musiciens de Brême. Ce conte a rendu Brême célèbre dans le monde entier. Prends un moment pour contempler la sculpture en bronze du sculpteur Gerhard Marcks, datant de 1951. À l’époque, Marcks avait spécialement choisi la place située sur le côté ouest de l’hôtel de ville. Des protestations ont eu lieu après l’installation de la statue à titre d’essai, car les Brêmoises et les Brêmois la trouvaient trop moderne et abstraite. Mais l’opposition s’est apaisée avant que l’œuvre d’art ne soit définitivement installée en 1953.

Aujourd’hui, c’est cette sculpture des musiciens de Brême qui est la plus connue de toutes les représentations. Marcks fait partie des sculpteurs allemands les plus importants du XXe siècle. Brême lui a d’ailleurs consacré un musée du temps de son vivant, en 1971, la Gerhard-Marcks-Haus.

Le conte des musiciens de la ville circulait déjà au douzième siècle. Mais c’est les frères Grimm qui l’ont mis par écrit dans les « Contes pour enfants et pour la maison » et qui l’ont publié en 1819 :

« … Nous allons à Brême ; tu trouveras n’importe où quelque chose de préférable à ta mort. » – dit l’âne au coq, et il lui proposa de devenir musicien de la ville de Brême.

En raison de leur âge, les quatre animaux, l’âne, le chien, le chat et le coq ne sont plus utiles à leurs propriétaires. Ils doivent donc être tués. Mais ils parviennent à s’échapper et se rencontrent par hasard. Ils décident alors de devenir musiciens dans la ville de Brême. Les animaux partent donc ensemble pour la ville hanséatique. En cours de route, ils doivent s’arrêter et passer la nuit dans la forêt. Là, les quatre personnages découvrent une maison de brigands et les chassent par la ruse en poussant de grands cris. La maison plaît tellement aux musiciens de Brême qu’ils ne veulent plus en sortir et y coulent des jours heureux. Ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps.

Mais quelle est la signification de ce conte ? Pour nous, le message que l’histoire transmet est qu’unis, les faibles s’imposent face aux puissants : l’union fait la force !

Le contexte historique joue également un rôle. Au XIIIe siècle, Brême autorise les marchandes et les marchands à venir dans la ville. Cela fait aussi venir des saltimbanques et des musiciennes et musiciens. Le conseil municipal les autorise à jouer lors des fêtes. Et ces mêmes « musiciens de la ville » accueillent régulièrement des artistes nomades, comme dans le conte.

Une chance t’est donnée de connaître la fortune : si tu saisis les pattes avant de l’âne avec tes deux mains, tu peux faire un vœu. Mais attention ! Si tu ne prends qu’une main, un âne donne la main à un autre, comme on dit à Brême. Pour que ton vœu se réalise, il ne faut surtout pas le dévoiler. Pour une dose de chance supplémentaire, tu peux aussi caresser la gueule de l’âne.

Si tu n’en as pas encore assez, tu peux chercher d’autres figurines des musiciens Brême. On les trouve en effet partout à Brême.

Nous voici arrivés à la fin de notre visite audioguidée sur l’itinéraire historique à travers la vieille ville de Brême.

Nous te remercions de tout cœur pour ton intérêt et espérons que tu as passé un bon moment.

Nous te souhaitons un bon séjour dans notre ville. Car il y a encore tant à découvrir.

Tu n’en as pas encore assez ? Dans ce cas, nous te recommandons de participer à l’une de nos visites de groupe, qui sont proposées en plusieurs langues. N’hésite pas à t’informer auprès de notre bureau d’information de Brême, sur bremen.eu ou par téléphone au +49 421 30 800 10.

Package de téléchargement complet

Vous pouvez également télécharger les fichiers de l'audioguide sous la forme d'un fichier .zip complet. Après le décompactage, vous pouvez écouter les fichiers mp3 sur votre smartphone ou d'autres appareils.

Gezeichnete Skyline von Bremens prominentenen Gebäuden